lundi 17 juin 2019

HOPE

Sylvie Godefroid



Abandonnée par ses parents, Hope est une jeune femme au physique ingrat et aux humiliations multiples, qui n'a connu toute sa vie que moqueries et quolibets. A l'issue d'un énième coup du sort, elle décide de se venger en frappant fort ! Elle élabore un plan diabolique qui trouvera sa concrétisation le 20 octobre 2017 : 10 personnes choisies au hasard mourront.
Qui sera choisi ? Comment et pourquoi ? C'est ce que le lecteur découvre au fil de ce roman choc.



Editeur : Genèse
Année d'édition : 2017
Nombre de pages : 150
Prix : 19,00 €


«Mieux vaut un homme imparfait d’une franchise lucide qu’un menteur parfait.»


Maeva vous donne son avis :

14/20

Dès les premières pages, vous êtes prévenu, Hope se suicidera à l'aube de ses quarante et un an, et elle emportera avec elle énormément de gens, dont dix qu'elle aura préalablement choisi. Dans cette sorte de journal intime qu'elle laissera après sa mort, elle explique les raisons de cet "évènement", et décrit les différentes personnes choisies.

On a dans ce roman le portrait de onze personnes. Celui de Hope, d'abord, puis celui des dix personnes qu'elle a choisi. On constate que les agissements des uns et des autres est souvent dû à la vie qu'ils ont menés, aux épreuves auxquelles ils ont du faire face. Par exemple, Hope, décide de frapper fort, car après toutes ces années à être ignorée, rejetée, évitée, elle veut que l’on se souvienne d’elle. Et c'est ce qui va arriver, après son attentat. Concernant les dix allant mourir le 20 octobre, certains attendent la mort, d’autres la méritent, selon Hope.

C’est un roman dur, qui met un peu mal à l’aise, mais qui fait réfléchir. Il nous montre les conséquences du rejet et/ou de l'indifférence. Différents sujets comme le terrorisme, la société, la violence ou encore la maladie sont abordés dans ce roman. Bien que les causes de son acte sont exposées, je pense que ça n'excuse pas de tuer d'autres citoyens. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ou non ce livre dans sa globalité, car le sujet est délicat. J'ai toutefois apprécié la plume de l'auteur, qui rend la lecture de ce roman fluide et rapide.


Un roman court mais efficace.

vendredi 14 juin 2019

JUSTE QUELQU'UN DE BIEN

Juste quelqu'un de bien Angéla Morelli

Angéla Morelli



À trente-quatre ans, Bérénice n’a plus aucune certitude. Tout ce qu’elle croyait savoir sur la vie a pris l’eau, elle multiplie les amants, mais ne tombe jamais amoureuse et, cerise sur le gâteau, voilà qu’elle n’arrive plus à écrire une ligne, alors que l’écriture est sa raison d’être. Heureusement, elle peut compter sur les trois femmes de sa vie : sa mère et sa grand-mère, avec qui elle partage une jolie maison cachée au cœur de Paris, et Juliette, son amie d’enfance.
Mais ça ne suffit plus.
Bérénice n’a donc plus le choix. Elle doit enfin affronter les questions qu’elle a toujours refusé de se poser et accepter de faire une place… aux hommes de sa vie. En commençant par son père, dont elle ne sait rien, et par Aurélien, un homme surgi du passé, qu’elle vient de croiser et qui ne l’a pas reconnue.


Editeur : France Loisirs
Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 331
Prix : 6,90 €

«- Qu'est ce que je vais faire, Juliette ? (…)
- Tu vas faire comme tout le monde, répondit Juliette en haussant les épaules. Tu vas improviser. Te planter. Tomber. Te relever. Et recommencer.»


Maeva vous donne son avis :

17/20


En 1999, Aurélien embrasse Bérénice dans une salle de bain. En 2004, ils font l'amour dans les toilettes d'une discothèque. En 2009, il lui dédicace le livre qu'il vient de publier. Point commun de ces rencontres ? Il ne la reconnaît jamais. Et pourtant, ils sont amenés à se revoir. 17 ans après la première rencontre, Bérénice, elle, ne l'a pas oublié. Alors qu'elle fut sa surprise lorsque sa mère lui demande de garder Arthur, le fils d'Aurélien, pendant que ce dernier l'interview.

Appréciant la plume d'Angéla Morelli, c'est tout naturellement que je me suis laissé tenté par celui-ci. Et j'ai été une nouvelle fois conquise par l'auteur.

Les personnages de ce roman sont réalistes, ce qui nous permet de nous identifier très facilement à eux. Il y a Bérénice, écrivaine mais atteint du syndrome de la page blanche. Elle remet donc en question toute sa vie, et va ressentir l'absence de père qu'elle n'avait jamais éprouvé jusqu'à maintenant. Ensuite il y a Aurélien, homme parfait dans les fantasmes de Bérénice mais qui va se révéler beaucoup plus humains. En pleine instance de divorce, il a du mal à gérer sa vie entre son travail qui ne lui plaît plus du tout et son fils qui ne prononce plus un mot depuis le départ de sa femme. Il y a Arthur, petit garçon vivant mal le départ de sa mère, qui ne parle plus et lit en boucle l'Ile aux trésors. Il y a Juliette, jeune maman qui gère difficilement sa maternité. Elle se sent nulle et ne sait pas comment y remédier. Puis il y a la maman et la grand-mère de Bérénice, écorchées, elles aussi, par la vie. Pour finir, il y a le perroquet de Bérénice, qui parle et sort ses phrases fétiches de l'Ile aux trésors. Comment ne pas s'attacher à ces personnages touchants et vulnérables ?

J'ai beaucoup aimé cette romance, qui est un peu moins légère que les précédentes. Juste quelqu'un de bien change des romances habituelles car les personnages ne parlent pas que d'amour. Parmis les thèmes abordés, il y a la quête d'identité et la reconstruction après un divorce. Je suis cependant restée sur ma faim, la fin étant arrivée un peu vite. Les retrouvailles entre Bérénice et son père auraient pu être un peu plus approfondies.


A tous ceux qui aime les romance, je vous le recommande !

mercredi 12 juin 2019

LA SEPARATION

La séparation Dinah Jefferies

Dinah Jefferies



En Malaisie, la guerre civile fait rage en 1955. Chez les Cartwright, une famille de colons, le départ pour l'Angleterre est imminent : il est devenu trop dangereux de rester. Mais, du haut de ses onze ans, Emma ne comprend pas les raisons qui poussent son père à hâter les préparatifs sans même attendre le retour de sa mère, Lydia. Elle se heurte à un mur de silence et doit bientôt embarquer sur un bateau pour l'Europe avec lui et sa jeune soeur.
Après un séjour passé au chevet d'une amie souffrante, Lydia rentre chez elle pour trouver sa maison vide. Aucun signe de son mari, Alec, ou de leurs filles, ni même des serviteurs. Désespérée, elle se lance dans un périlleux voyage à travers la Malaisie pour retrouver ses enfants, sans se douter que des milliers de kilomètres les séparent.


Editeur : Charleston
Année d'édition : 2017
Nombre de pages : 542
Prix : 8,90 €


«La route fut plus longue que Lydia ne l'avait soupçonné. Mais quand ils arrivèrent devant un bâtiment brillamment éclairé de deux étages, entouré de clôtures de fer barbelé, son coeur s'emballa.»


Maeva vous donne son avis :


18/20


Lydia et Alec, d'origines anglaise, vivent en Malaisie avec leurs filles Emma et Fleur. Alors qu'elle revient après plusieurs semaines passées au chevet d'une amie malade, Lydia retrouve la maison vide. Le patron d'Alec lui informe qu'il a été muté à Ipoh, alors qu'en réalité ils sont rentrés en Angleterre. Elle va partir à leur recherche dans l'espoir de retrouver ses filles. 

On suit le quotidien de Lydia, qui va devoir surmonter de terribles épreuves au cours de son voyage, mais aussi celui d'Emma et de Fleur, enlevées par leur père. Je me suis beaucoup attachée à Lydia et à Emma. Bien que leur espoir de se revoir meurt au fil des pages, je n'ai pu résister à espérer un happy end. 

Lors de la lecture du résumé, on est loin de s'attendre à ce que vont endurer Emma et sa mère. On croit à un voyage court, bien que parsemé d’embûches pour Lydia, mais ce n'est pas du tout le cas. En effet, on lui fait croire que ses filles sont mortes lors d'un incendie. Mais au fond d'elle, elle ne peut se résoudre à penser qu'elles n'étaient pas présente dans le bâtiment avant l'incendie. Quant à Emma, son père lui fait croire que sa mère les a abandonné, elle et sa soeur. Cependant, elle va tout faire pour essayer de retrouver Lydia, car elle est convaincue que sa mère ne l'aurait jamais abandonné. 

La séparation est un roman historique et familial. En entamant cette lecture, je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai été conquise, aussi bien par la plume de Dinah Jefferies, que par l'histoire. Je ne connaissais rien de la Malaisie, et ce roman m'a permis d'en apprendre plus sur ce pays, aussi bien sur le climat, les villes que sur le passé. J'ai été très touchée par le destin tragique de cette famille. C'est une histoire bouleversante, qui ne peut vous laisser de marbre. 

Ne passez pas à côté de ce roman poignant. Amour, trahison, suspens sont réunis pour vous tenir en haleine du début à la fin.


Coup de ♥

lundi 10 juin 2019

LES PETITS SOLEILS DE CHAQUE JOUR

Ondine Khayat


Clélie vit une retraite paisible, après avoir fait le bonheur des clients de la boulangerie Destempes pendant plus de quarante ans, en leur vendant pains et gâteaux confectionnés avec amour. Mais à l'aube de l'été, Colline, la petite-fille de la maison, bouleversée par le divorce de ses parents, perd littéralement le goût de vivre. Touchée par la détresse de cette enfant de neuf ans, Clélie lui propose de venir passer les grandes vacances avec elle.
Elle va lui présenter ses voisins et amis de la place des Ternes, qui, chacun à sa manière, vont répondre à ses interrogations sur le sens de la vie, et l'aider à trouver sa place dans le monde. L'histoire tendre et émouvante d'une amitié entre deux générations. Un roman pour apprendre à se réjouir des petits soleils de chaque jour.

Editeur : Michel Lafon
Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 238
Prix : 16,95 €

«- Le plus important, ce sont les petits soleils, ajouta Théodore.
- Les petits soleils?
- Les petits soleils de chaque jour. Un sourire, un mot d'encouragement, un échange, un petit plaisir ou un grand, tout ce qui nous rend heureux, joyeux, vivants. Tous les petits soleils qui illuminent nos journées, à côté desquels il ne faut surtout pas passer.»

Maeva vous donne son avis : 

13/20

Ce roman raconte l'histoire de Colline, petite fille de 9 ans, hypersensible. Le divorce de ses parents la bouleverse au point qu'elle perde goût à la vie. Clélie va l'accueillir chez elle durant les grandes vacances scolaires où chaque rencontre avec les voisins de la retraité va répondre aux interrogations de Colline. 

J'ai apprécié certains personnages de l'immeuble de Clélie, chacun utilisant leur expérience dans leur vie pour répondre aux questions de Colline. Quant à cette dernière, je l'ai trouvé touchante lors des premières pages, mais elle m'a rapidement agacé. En effet, par moment Ondine Khayat nous présente une fille intelligente, qui comprend beaucoup de chose, et à d'autres moments, elle est très enfantine, et pleure beaucoup trop ...

Le thème abordé dans ce roman est sympa, mais je trouve qu'il a mal été exploité. L'âge de Colline a pour moi été mal choisi dans le sens où elle agit, et est considérée parfois, comme une ado. Qui demande à une fillette de cet âge de faire un commentaire de texte ou d'analyser le sens d'une phrase ? 

Ce roman fait tout de même réfléchir sur notre comportement au quotidien et à comment il peut être perçu. Par ailleurs, les petits soleils de chaque jour ne sont pas à négligé pour vous mettre du baume au coeur (ou à votre entourage).

En bref, une lecture mitigée.